mercredi 9 mars 2011

L'affaire Castafiore et l'Île Bizart, ou L'imposture de la Cheffe Péquiste

Ceci n'est pas une aventure de Hergé
L'affaire Castafiore et l'Île Bizart, ou L'imposture de la cheffe péquiste
La louve est-elle dans la bergerie?

Récemment, je me suis attiré les foudres d'une frange du mouvement souverainiste, celle la plus fidèle à Pauline Marois, pour avoir osé "tenter de saboter le congrès" du PQ à Gaspé, alors que je n'ai fait qu'étendre la Vigile citoyenne au-delà du seul Parti Libéral du Québec, lequel la démonstration de son incurie n'est plus à faire. Parce que j'y ai également vu une opportunité d'y pousser le nouveau projet de souveraineté que nous sommes en train de définir au sein de mon groupe par la voie d'une éventuelle course à la chefferie, certains me désignent maintenant comme un dictateur en puissance imbu de pouvoir, que je recherche la reconnaissance personnelle à tout prix pour satisfaire mon égo, que je suis (à nouveau) un complotiste à la charge du fédéral (ou est-ce faire partie d'un complot fédéraliste? Je ne sais plus...), de n'être qu'un scribouilleur parmi tant d'autres sur Vigile.net et même d'être un prophète de malheur. Rien de moins. Très hilarant que tout ça.

Je veux donc clarifier certaines choses dès cet instant.

Premièrement, les raisons qui me poussent à vouloir réveiller les péquistes afin qu'ils saisissent la chance qu'ils ont lors du prochain congrès national du parti de dire DÉGAGE à Pauline Marois sont disjointes de mon propre projet de souveraineté que je tente de mettre sur pied avec l'aide collectif d'un groupe de citoyens aux opinions variées. Quand j'ai évoqué la possibilité de faire un "putsch" au PQ, loin de moi l'idée de vouloir utiliser par là la force, ou même de tenter d'imposer mes idées par quelconque manipulation du processus démocratique interne du parti. Ça, c'est que qui se passe déjà présentement. Sauf que tout en étant disjoints, il est évident que de ma position particulière, advenant un vote de non-confiance envers Pauline Marois et la course à la chefferie qui en découlerait, il y aurait là une opportunité en or de faire avancer le projet de souveraineté Démocratie v2.0 en le soumettant au parti comme nouveau programme politique sur lequel se faire élire aux prochaines élections. Dans une telle démarche, je suis parfaitement conscient qu'il est possible que les membres du parti choisissent plutôt d'appuyer un autre chef ou un autre projet, dans lequel cas je me soumettrais à leur décision et agirai en conséquence de cause; soit en appuyant le nouveau chef, soit en envisageant d'autres options que le PQ pour le projet dont je me fait le porte-parole en tenant compte de la nouvelle donne politique.

Deuxièmement, sans aller jusqu'à aller aussi loin que d'agir en enfant de 5 ans en disant "celui qui le dit c'est lui qui l'est", concernant mes soit-disant "allégeances fédéralistes complotistes", je ferai remarquer à mes détracteur que contrairement à la cheffe actuelle du PQ, je passe une partie considérable de mon temps à actuellement définir un projet de souveraineté qui se veut à la fois viable, novateur et rassembleur. Je ne perds même pas de temps à m'épancher sur le statut du Français dans ce nouveau projet tellement il y a un non-débat sur cette question : le Français comme seule langue officielle, inséré à même la nouvelle constitution, point à la ligne. Je n'ai pas à débattre de cette question, d'autres que moi le font très éloquemment déjà sur cette tribune. Je préfère encore tenter d'ajouter du nouveau matériel au débat plutôt que de ressasser du réchauffé concernant ce qui est l'évidence même.

Troisièmement, concernant mes ambitions personnelles, elles sont clairement exprimées dans cette lettre que j'ai envoyée à plusieurs élus et responsables régionaux en développement économique concernant mon projet d'entreprise en sécurité informatique en Gaspésie. Vous y verrez que la langue de bois et les incohérences grossières dans le traitement de mon dossier, ainsi que l'inaction subséquente de ceux de qui j'ai réclamé de l'aide, m'ont conduit à écrire cette lettre à nul autre que Jean Charest lui-même, sans vraiment croire dans les résultats d'une telle démarche à la lumière de l'actualité parallèle concernant ce gouvernement. C'est justement en comparant cette actualité à la situation que j'ai traversé qui m'a fait réaliser l'ampleur de la corruption, d'abus de pouvoir et du trafic d'influence qui prévaut actuellement au Québec. Ceci dépasse largement les simples cadres de la construction, du financement des partis par les firmes d'ingénieurs et de la nomination partisane des juges. C'est cette réalisation, combinée à l'urgence réelle causée par la spoliation de nos biens publics et le menace réelle que pose l'exploitation des gaz de schiste pour notre santé collective qui m'a poussé à mettre de côté mon projet d'entreprise et à sortir de l'ombre avec ce projet qui mijotait dans ma tête depuis déjà plusieurs années. La réalisation que des familles étaient régulièrement brisées par ce même système d'abus de pouvoir et de langue de bois étatisée (DPJ, un sujet dont personne ne veut parler) m'a fait réaliser l'horreur réelle de la situation, et ne m'a que convaincu davantage de poursuivre mes actions afin que de réels changements surviennent sur la scène politique québécoise à brève échéance. Et si j'étais vraiment imbu de pouvoir, je ne crois pas que je me serais évertué à réfléchir et définir un projet de réforme démocratique qui dans les faits me donnera exactement le même pouvoir effectif que n'importe quel autre citoyen. À la place, j'aurais tenté d'assembler un ramassis d'idées creuses comme François Legault ou Pauline Marois. Et je ne parle même pas de Gérard Deltell tellement il représente un facteur négligeable.

Comme je l'ai dit, la faiblesse de Charest n'est plus à démontrer. Celle de Legault n'a pas tardé à se manifester non plus, à juste droit, tout comme celle concernant le tour de prestidigitation que tente de nous faire notre Lucien Bouchard national. Cependant, le silence entourant Pauline Marois est assourdissant. Et dès qu'un semblant d'ombre au tableau est souligné, des "défenseurs de Pauline" apparaissent immédiatement avec des excuses bidons et préparées d'avance pour justifier le fait qu'il ne faut pas voir la poutre dans l'oeil de Pauline. Les positions actuelles du PQ sont devenues tellement intenables pour un parti soit-disant souverainiste cependant que quelques voix dénonçant l'imposture que représente Pauline Marois à la tête du PQ émerge de tout ce discours protestataire, tel Nic Payne et Louis Préfontaine.

Ceci dit, j'avais dressé une rapide liste de quatre bonnes raisons pour lesquelles je crois que les meilleurs intérêts du Québec ne sont pas servis avec Pauline Marois à sa tête, et que de remplacer Jean Charest par Pauline Marois ne revient qu'à changer 4 trente-sous pour 1 piastre. Voici donc une analyse plus exhaustive après une recherche plus approfondie sur Internet.

Tout d'abord, je vais commencer cette analyse approfondie en revenant sur les accusations de tenter de "saboter" le congrès régional du PQ à Gaspé qu'on a porté contre moi, une lectrice saluant même le "masochisme" de Mme Marois d'avoir eu la largesse d'endurer un tel "affront", alors qu'elle n'a rien eu a endurer du tout, m'étant fait couper la parole de manière abrupte et fait chasser de manière presque manu militari. Tout un contraste tout de même avec ce communiqué de presse, paru seulement deux jours plus tôt, titré "AVIS AUX MÉDIAS - Congrès régional du Parti Québécois - AGIR EN TOUTE LIBERTÉ POUR LES CITOYENS DE LA GASPÉSIE ET DES ÎLES-DE-LA-MADELEINE!". Une rengaine usée qu'elle nous a déjà servi dans le passé pas si lointain. Dois-je rappeler au lecteur qu'aucune période de question n'était à l'ordre du jour de ce congrès, que celle-ci fut rajoutée par la demande répétée de membres en règles, et que les membres en règles se sont prévalus de cette période de question avant que je ne le fasse?

Comme le dit si bien un de mes amis Facebook Pierre Véronneau, "Il faut que les bottines suivent les babines". Et si Félix Leclerc était encore en vie, il dirait que ses souliers ont beaucoup voyagé. Depuis le temps qu'elle fait de la politique, les souliers de Mme Marois ont beaucoup voyagé eux aussi. Il serait peut-être temps de s'attarder à savoir si durant tout ce parcours ses bottines suivent ses babines.

Un rapide coup d'oeil sur la page Wikipedia sur Pauline Marois nous permet de glaner entre autres les quelques informations suivantes :


Pauline Marois, M.A.N. (29 mars 1949 à Québec -) est une femme politique québécoise. Elle a occupé de nombreux postes de ministres sous tous les gouvernements péquistes depuis 1981. Après deux tentatives infructueuses — en 1985 et en 2005 —, elle est devenue, le 26 juin 2007, la première femme à être cheffe du Parti québécois. Le 24 septembre 2007, elle fut élue députée de la circonscription de Charlevoix et réélue le 8 décembre 2008. Elle est la troisième femme à occuper le poste de Vice-première ministre du Québec après Lise Bacon et Monique Gagnon-Tremblay.


Elle est titulaire d'un baccalauréat en service social de l'Université Laval (1971) et d'une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l'École des hautes études commerciales (HEC) de l'Université de Montréal (1976).


Elle est mariée depuis 1969 à Claude Blanchet, avec qui elle aura quatre enfants. Monsieur Blanchet a été président de la Société générale de financement entre 1997 et 2003.


Militante dès les premiers jours du Parti québécois, Pauline Marois a brièvement été l'attachée de presse de Jacques Parizeau, qui fut l'un de ses professeurs aux HEC. Elle quitte ce poste après six mois, en mars 1979, considérant qu'on ne « l'utilisait pas à la hauteur de son talent », confiera-t-elle plus tard au biographe de Jacques Parizeau, Pierre Duchesne. (...)

Un dossier qui circule sur Internet, intitulé "L'affaire Bizard" en référence au château de style Moulinsart que le couple s'est fait construire sur cette île, dresse un portrait plutôt accusateur sur la façon dont Mme Marois aurait acquis sa richesse actuelle, par l'entremise et complicité de son mari, Claude Blanchet. Malheureusement, ce document ne comporte aucune référence afin d'appuyer ce qu'il allègue, alors j'ai dû me rabattre sur Google pour tenter de corroborer ou d'infirmer ces allégations. Cependant, je crois que ces allégations sont les mêmes que celles amenées de l'avant par le Montreal Gazette, et qui fait l'objet de poursuites judiciaires, qui sera entendu en cour le mois prochain. Va-t-on demander un huis-clos afin de "ne pas influencer l'opinion publique" à la veille de son crucial vote de confiance, qui aura lieu lui aussi le mois prochain?

Ce document commence donc ainsi :

Triste histoire révoltante.




Ceci est l'histoire de la vraie Castafiore Québécoise et du Château de Moulinsart, une saga que les médias Québécois ont toujours traités du bout des lèvres, certainement à cause de l’importance du personnage politique qui est impliqué dans cette magouille et de ses influences personnelles, ainsi que du Parti séparatiste Québécois qui a eu le pouvoir durant des années.


Sur l'île Bizard, dans le Château de Moulinsart, il y a eu beaucoup de magouilles qui sont l'oeuvre du Parti indépendantiste Québècois qui, en association avec certains fédéralistes notoires, et sous la protection silencieuse des médias, se sont organisés des paradis dorés au su et à l’insu de la grande majorité des payeurs d’impôts Québecois.




Un beau mariage en grande pompe.




Pauline Marois et Claude Blanchet sont mariés depuis 1969. En 1986, alors que Pauline Marois est ministre, son mari, Claude Blanchet avec ses associés fédéralistes, Henry Walch et Mario Grilli, achetèrent des terres agricoles de l'île Bizard qui appartenaient à l’époque à Robert Campeau (Campeau Corp. Inc) qui sombrait alors tranquillement dans la faillite.


Le mari de Pauline Marois était le "bras droit" de Robert Campeau à Ottawa, et c'est grâce à ses liens intimes avec des ministres et hauts fonctionnaires fédéraux, tels Jean Chrétien, Jean Marchand, Marc Lalonde et Michael Pitfield que Campeau Corp eut tant de succès financiers en Ontario.

Déjà, ici, une petite incohérence est présente dans ce document, en alléguant que Mme Marois était ministre en 1986 alors que le profil de Mme Marois sur Wikipedia indique le contraire :


Elle signe, le 9 novembre 1984, la « lettre des douze », dans laquelle la moitié des ministres du gouvernement Lévesque s'opposent à la stratégie du « beau risque » du premier ministre et réclament que la souveraineté soit au cœur de la campagne électorale de l'année suivante. Cependant, elle ne se joint pas à sept de ses collègues signataires qui démissionneront à la fin du mois7.


Au départ de René Lévesque, elle se présente à la course à la direction du Parti québécois, malgré un sondage défavorable8. Après une campagne où elle fait la promotion du plein-emploi et de la souveraineté9, elle termine en deuxième place avec 19,7 % des suffrages10, mais se dit satisfaite et prête à continuer son engagement.


Défaite dans La Peltrie, lors de l'élection générale québécoise du 2 décembre 1985, elle poursuit son implication au sein de l'exécutif national du Parti québécois, tout en militant au sein d'organismes féministes. Elle est trésorière de la Fédération des femmes du Québec et agit à titre de consultante à la société Elizabeth Fry, un organisme qui vient en aide aux femmes détenues et ex-détenues6.

Ce qui est également corroboré sur cette autre page Wikipédia, qui dresse un historique des résultats électoraux du Québec, qui attribue le pouvoir au parti Libéral en 1985. Hormis cette erreur, le couple s'est effectivement marié en 1969, et il est acquis qu'il s'est porté acquéreur du terrain sur l'île Bizard. Nous allons voir plus loin l'implication des autres personnes mentionnées concernant l'acquisition de ces terres, mais la page Wikipedia sur Claude Blanchet confirme bel et bien qu'il a été à l'emploi de Robert Campeau durant cette période.

Poursuivons...

Une élection enrichissante.




En 1991, Pauline est députée péquiste de Taillon à l'Assemblée nationale pendant que son mari, Claude Blanchet est lui, à la tête du Fonds de Solidarité (FTQ). Le FSFTQ a été créé par le PQ grâce au prêt de 10 millions obtenu par la ministre du travail d'alors, Pauline Marois. Pour ne pas éveiller de soupçons, Claude Blanchet envoie à sa place, son associé fédéraliste Henry Walch faire changer le zonage des terrains de l'île Bizard afin d'en faire exploser la valeur marchande.


Le changement sera accepté par le gouvernement du Parti Québécois. Le couple Marois Blanchet devient alors multimillionnaire grâce à la spéculation de terres publiques et à leur positionnement privilégié avec le pouvoir en place (PQ).

Nous avons plusieurs éléments à analyser ici, surtout si on veut procéder chronologiquement. Tout d'abord, concernant la création du Fonds de Solidarité de la FTQ. Le FSFTQ a été créé en 1983, et c'est effectivement M. Claude Blanchet, mari de Pauline Marois, qui a été nommé premier président de cette organisation.


Wikipedia :


Claude Blanchet est un entrepreneur, développeur, gestionnaire, né à Limoilou, Québec.


Premier directeur général de la Société de développement des coopératives du Québec, Président fondateur du Fonds de solidarité de la FTQ, P.D.G. de la Société générale de financement du Québec (SGF), Claude Blanchet s’est investi et a travaillé avec énergie pour soutenir le développement du Québec. Il se décrit comme étant avant tout un « bâtisseur d’entreprises collectives ».


Il a d’abord travaillé en soutien à Robert Campeau et, avant même d’avoir 30 ans, Claude Blanchet devenait vice-président chargé des opérations du groupe Campeau pour l’ensemble du Québec.


En 1978, Claude Blanchet devint le premier directeur général de la Société de développement des coopératives (SDC), poste qu’il occupera jusqu’en 1983. Par la suite, il devient le premier directeur général du Fonds de solidarité de la FTQ, fonction qu’il a occupée jusqu’en 1997.


Relevant un nouveau défi, Claude Blanchet s’engagea ensuite à donner un nouveau souffle à la Société générale de financement du Québec (SGF), à titre de président du conseil et président-directeur général de la SGF, mandat qu’il exerça d'avril 1997 à mai 2003.


De retour à l’entrepreneuriat, Claude Blanchet a occupé diverses fonctions à titre d’administrateur de sociétés en soutien notamment à des organisations émergentes dans le secteur des technologies.


Il est marié à Pauline Marois, chef du Parti québécois.


Première carrière politique




Enceinte de sept mois, Pauline Marois hésite à se lancer en politique. Elle est finalement convaincue par son conjoint et René Lévesque 3, et se porte candidate dans la circonscription de La Peltrie, dans la région de Québec. Elle est élue avec une confortable majorité de 5337 voix sur son adversaire libéral4, le 13 avril 1981. Elle donne naissance à son deuxième enfant 11 jours plus tard, le 24 avril5.


Elle entre immédiatement au conseil des ministres, d'abord comme responsable de la Condition féminine de 30 avril 1981 au 29 novembre 1983, et pendant quatre mois en 1985. Elle est ensuite promue à la vice-présidence du Conseil du trésor, le 9 septembre 1982, puis devient ministre de la Main-d'œuvre et de la Sécurité du revenu, lors du remaniement de novembre 19836.

Les dates corroborent donc concernant les positions occupées par les deux parties prenantes de ce couple au moment de la création du Fonds de Solidarité FTQ. La seule chose que je n'ai pu confirmer, c'est le soit-disant prêt de 10 000 000$ fait par le gouvernement péquiste de l'époque, chose qui doit pourtant être connue des témoins plus âgés présents à l'époque (j'avais 10 ans en 1983). Cependant, si tel devait être le cas, nous nous retrouvons dans une situation où il n'y a qu'un pas à franchir avant d'affirmer que Mme Marois s'est servie de sa position de ministre afin de faire subventionner par l'état une "bonne job payante" à son mari. Quand on parle d'apparence de conflit d'intérêts...

Un article du Montreal Gazette repris sur Vigile.net semble corroborer plusieurs faits allégués jusqu'à maintenant concernant les personnages impliqués dans les transactions liées à l'acquisition de ce terrain par le couple Marois-Blanchet :


The land came into the hands of Marois and her husband in a roundabout way.


They purchased the land in 1992 from Henry Walsh, a business partner of Blanchet.


Walsh had purchased it two years earlier for $65,823.38 from a company owned by Mario Grilli, one of the major land developers on Île Bizard. Walsh and Blanchet were business partners with Grilli at the time.


Soon after his purchase, Walsh filed an application with the Commission for the Protection of Agricultural Land for permission to build a house and hobby farm on the property.


He said he wanted to keep horses, ducks and geese. Walsh filed a study by a company called Agrosysts Ltd., which essentially claimed that was all the land was good for.


But the commission didn’t agree. On June 18, 1991, it rejected his application.


"It is the commission’s view that such a project would have a negative impact on the protection of agricultural land ... in a municipality where there wasn’t much agricultural land left," the ruling states.


After the rejection, Walsh made another application, claiming he had an acquired right to build a house and other structures on 5,000 square metres (1.2 acres) of the land.


The Agricultural Land Act states that if a house on land designated agricultural was occupied in November 1978, when the law was enacted, the owner has a right to build on a section of up to 5,000 square metres.


Walsh based his case on the existence of a small abandoned and now derelict riverside cottage located at the end of his property.


When he made the application in late 1991, the cottage was engulfed in vegetation and its walls and ceiling were caving in.


But Walsh produced before the commission an affidavit from Marcel Turcotte, who in 1991 was about 70. Turcotte claimed in the affidavit that he was living in the cottage in November 1978 when the law was enacted.


Turcotte said he began renting the cottage from owner George St. Pierre in 1962 for $15 a month. Although the cottage had no electricity, Turcotte said he lived in it year-round.


He said he continued to rent it until 1974, when St. Pierre sold the property to Campeau Corp. for residential development.


Un article de Cyberpresse, repris également sur Vigile.net, décrit la même situation mais en français :


Samedi dernier, le journal The Gazette mettait en doute la légalité des transactions immobilières qui ont permis à Pauline Marois et à son mari, Claude Blanchet, de s’établir sur une terre agricole de 41,3 acres à l’Île-Bizard en 1992. En plus d’être zonée agricole, une portion de cette propriété est constituée de terres publiques.


L’histoire de La Closerie, le domaine du couple Blanchet-Marois, commence en 1990. Cette année-là, leur ami Henry Walsh achète pour 65 823,38$ une terre située dans l’ouest de l’Île-Bizard. Peu après, M. Walsh fait une demande auprès de la Commission de la protection des terres agricoles (CPTA) pour y construire une maison. Le 18 juin 1991, sa demande est rejetée.


Mais M. Walsh persévère. Il réitère sa demande en soutenant qu’il possède un droit acquis pour construire une maison même si sa terre est agricole. Selon la Loi sur le territoire agricole, si une maison occupée se trouvait sur une terre jusqu’en novembre 1978, un droit acquis est en effet accordé.


Hors (sic), une petite bicoque sans électricité habitée par un certain Marcel Turcotte de 1962 à 1980 se trouvait justement sur la propriété de M. Walsh. L’homme a occupé cette demeure à temps plein jusqu’en 1975, date à laquelle il a déménagé à quelques rues de là dans une maison plus moderne. M. Turcotte a toutefois continué de dormir dans son chalet quelques fois par semaine jusqu’en 1980. À la demande de Claude Blanchet, qui s’est impliqué dans la démarche, M. Turcotte a signé un affidavit en 1991 dans lequel il confirme qu’il occupait son chalet en 1978.


La CPTA a donc autorisé la construction d’une maison sur les terres agricoles de M. Walsh. En juin 1992, M. Walsh a vendu sa propriété à Claude Blanchet pour la même somme qu’il avait payée quelques mois plus tôt.


M. Walsh reconnaît avoir fait toutes ces démarches auprès de la CPTA pour le compte de Claude Blanchet. Mme Marois confirme également que M. Walsh, « un ami », a fait ça pour elle et son mari. Puisque Mme Marois était à l’époque ministre et que M. Blanchet travaillait pour un organisme public, ils voulaient éviter qu’on les accuse d’avoir usé de leur notoriété pour obtenir une faveur. Une entente signée entre M. Walsh et M. Blanchet convenait d’ailleurs de leur entente.


Concernant l'allégation qu'ils sont devenus millionnaires par le biais de ces transactions n'est pas très difficile à démontrer, quand on sait que la propriété de La Closerie (le nom "officiel" du château Moulinsart de l'île Bizard) a été mis en vente pour une somme de 8 000 000$, qui a été revue à la baisse cependant à 6 800 000$.


Un fauteuil en « Or ».




En 1997, contrairement aux règles, c'est le cabinet du PQ, au
lieu du Conseil d'administration élu, qui nommera le mari de Pauline
Marois (alors Ministre des finances) au poste de Président de la Société Générale de Financement.


C'est Marois elle-même qui établira son contrat et son salaire
contrairement encore, à la règle qui spécifie que ceci doit être fait
par le C.A. élu. Claude Blanchet recevait alors un gros salaire en plus de recevoir des bonis sur l'argent prêté par la SGF sans considération de la rentabilité de la SGF.


Heureusement pour lui car sous sa direction, la SGF accuse une
perte de plus de 500 millions $.


À quelques semaines des élections, perdues par le PQ, le mari de
Pauline Marois obtient une bonification de son contrat lui garantissant une rente annuelle de 90,000$ au lieu de 42,000$, s'il perdait son poste. En plus, tenez vous bien, cet avantage est transformé en pension à vie.

Le transfert de M. Blanchet du Fonds de Solidarité de la FTQ à la Société Générale de Financement a été couvert lorsque j'ai cité la page Wikipedia de celui-ci. À propos de la carrière de Mme Marois, Wikipedia dit ceci :




1994-2003 - la ministre polyvalente


Elle revient à l'Assemblée nationale en tant que députée de Taillon en 1989 et se fait réélire en 1994, 1998 et 2003.


De retour au pouvoir après l'élection générale de 1994, le premier ministre Jacques Parizeau lui confie des dossiers à la fois sociaux — le ministère de la Famille — et économiques — le Conseil du trésor, et au lendemain du référendum de 1995, le ministère des Finances.


Elle a occupé pas moins de 14 charges ministérielles, parmi lesquelles : les Finances, l'Éducation et la Santé. Elle a également occupé pendant deux ans le poste de vice-première ministre du Québec (2001-2003).

Donc, on peut encore constater que Mme Marois semble s'être servie du pouvoir qui lui était attribué afin de favoriser l'accès à son mari à des emplois bien en vue au sein de la haute fonction publique, et ce à plus d'une occasion. Dans le cas de la SGF, elle a même attribué une hausse significative du fonds de pension de son mari et en a fait une mesure applicable à vie. Un avantage plus que significatif. Le document fait mention d'un montant de 90 000$ par année, alors que Le Soleil fait état de plutôt 80 000$. Toujours est-il que l'on parle d'une augmentation d'environ 100% du montant de base en plus d'en faire une extension à vie. Le fait que d'autres dirigeants de la SGF ont par la suite obtenu des fonds de pension supérieurs n'excuse en rien le fait que Mme Marois s'est servie de son influence politique afin de favoriser sa fortune personnelle par l'entremise de son mari. Le fait que d'autres ex-dirigeants de la SGF qui ont succédé à M. Blanchet ont retiré de plus grosses pensions encore n'efface pas la gravité du geste.


Trois articles du 19 novembre 2009 écrits par Gilbert Savoie et publiés dans Le Soleil fait état d'apparence de conflit d'intérêts dans les avoirs de Caude Blanchet dans son portefeuille d'actions et les compagnies dont la SGF ou le gouvernement étaient partenaires, ceci pour la période 1997 à 2003, donc au moment où il était à la tête de cette même SGF.


L’ancien président de la Société générale de financement, M. Claude Blanchet, a détenu pendant son mandat de 1997 à 2003 des actions de plusieurs sociétés publiques avec lesquelles la SGF ou ses filiales brassaient des affaires.


En raison de ses liens avec Pauline Marois, M. Blanchet est le seul président d’une société d’État dont les investissements ont été rendus publics. Les ministres sont tenus de déclarer leurs intérêts ainsi que ceux de leur conjoint une fois l’an. Or les déclarations d’intérêts de Mme Marois montrent que M. Blanchet a détenu plusieurs titres ne faisant pas l’objet d’une fiducie sans droit de regard, dans des entreprises qui faisaient affaire avec la SGF ou bénéficiant de contrats avec le gouvernement et ses sociétés.


Ainsi, il détenait des actions de la compagnie Alcan en 2001 et en 2002, alors que Mme Marois était vice-première ministre et ministre des Finances. Or le 8 février 2002, la SGF a cédé à Alcan sa parti­cipation de 20 % dans l’aluminerie Alouette pour la somme de 264 millions $. Le 22 février, un communiqué de presse du premier ministre Landry rappelait que la SGF avait manifesté un intérêt dans un projet d’Alcan de 50 millions $ touchant la construction d’une usine de fabrication de roues d’aluminium.


Quelques jours plus tard, le 26 février 2002, le premier ministre Landry, accompagné de Mme Marois, dévoilait une série de projets à Saguenay, aux cotés du président d’Alcan Métal primaire Québec et États-Unis, M. Richard Yank. Qui plus est, Alcan Métal primaire était alors un locataire de M. Blanchet. La firme occupait et occupe encore un local dans un immeuble appartenant à Claude Blanchet situé au 86, rue Saint-Louis à Québec. Il faut préciser ici qu’Alcan était déjà locataire de cet édifice avant que M. Blanchet n’en fasse l’acquisition.


La compagnie n’est d’ailleurs pas la seule entreprise à louer des locaux dans un édifice de Claude Blanchet. La société minière Polycor Inc., dans laquelle le Fonds de solidarité dirigé auparavant par M. Blanchet avait des intérêts, loge au 139, rue Saint-Pierre à Québec. Selon la déclaration d’intérêts de la ministre Marois, l’immeuble est détenu par M. Blanchet par le biais l’une de ses compagnies, la Société immobilière du bassin Louise.




Un portefeuille bien garni




Les intérêts de Claude Blanchet dans des sociétés publiques sont tellement nombreux qu’il est difficile d’identifier toutes les actions détenues dans des compagnies impliquées de près ou de loin avec la SGF. Un survol des déclarations d’intérêts de son épouse montre néanmoins d’autres cas où il détenait des titres de cette nature :


- En 1999, M. Blanchet avait des actions de SNC-Lavalin. Pendant la même année, la SGF avait une participation de 20 % dans un projet d’exploitation de magnésium de Magnola, à Asbestos, un projet de 750 millions $, signé Noranda et SNC-Lavalin. À la même époque, la compagnie Rexfor, une filiale de la SGF, s’engageait à verser 8 millions $ en partenariat avec SNC-Lavalin dans une usine de panneaux de cèdre Ded-Or, au Témiscamingue.


- Les déclarations d’intérêts de Pauline Marois pour 1997 et 1999 indiquent que son époux a eu des actions de la firme ABL à Bécancour, propriété à 49 % de la SGF. La société avait investi 3,9 millions$ dans ABL en 1993, avec la firme espagnole Petresa.


- La déclaration d’intérêts de 1999 indique que M. Blanchet détenait des actions dans Bombardier. La même année, la SGF a mis 12 millions $ dans le projet Metaforia à Montréal, en collaboration avec Bombardier capital, Investissement Québec et Innovitech.


- Toujours en 1999, M. Blanchet détenait des actions de Quebecor, alors que le gouvernement et la SGF étaient impliqués avec la compagnie pour relancer la papetière Donohue à Matane, « une aventure » qui, depuis 10 ans, a coûté « très cher » au trésor public, disait alors Bernard Landry.


Une porte-parole de M. Blanchet a communiqué mercredi avec Le Soleil et soutenu que le code d’éthique de la SGF permettait aux dirigeants de l’institution de détenir des actions d’entreprises partenaires, à la condition de ne pas faire de transactions sur ces titres.


On ne trouve rien d’aussi précis dans le code d’éthique qui existait à la SGF lorsque M. Blanchet en est devenu le président en 1997. Ce code incitait par ailleurs les dirigeants à une grande prudence, afin d’éviter toute situation « pouvant donner lieu à des conflits d’intérêts, réels ou apparents ».


Le 21 avril 1999, la SGF s’est donné un nouveau code d’éthique, renforçant l’appel à la prudence. Le texte rappelle, sous un chapitre intitulé « Apparence », l’importance de ne pas poser des gestes pouvant « laisser croire que leurs transactions sont faites sur la foi d’informations privilégiées ou de renseignements confidentiels ».


Les documents introuvables


L’étude des déclarations d’intérêts de Pauline Marois a mené à une trouvaille bizarre que personne n’est en mesure d’expliquer. Où sont les déclarations d’intérêts des ministres pour les années 1998 et 2000 ?


Le bureau de Jean Charest a répondu dans un premier temps que ces déclarations n’avaient pas été déposées, et qu’elles n’étaient donc pas de nature publique. Devant l’insistance du Soleil, on a vérifié davantage pour expliquer que les fonctionnaires chargés de la sauvegarde de ces documents refusaient de les transmettre parce qu’ils n’avaient pas été déposés en bonne et due forme, dans le temps.


Au cours des derniers jours, le bureau de Jean Charest avait changé de discours : on ne sait pas si ces documents existent. Les adjoints de Pauline Marois n’en savent pas davantage, et même les anciens adjoints de Bernard Landry ont été incapables de dire si les déclarations d’intérêts avaient été faites, et sinon, pourquoi.






En 2002, il détenait des titres de la compagnie Aecon, qui a eu la même année un contrat de 61 millions $ pour la construction du barrage de Toulnustouc d’Hydro-Québec. La firme participait également à l’agrandissement du Palais des congrès de Montréal, à la reconstruction de l’autoroute 15 sur la Rive-Sud, et à la réfection d’un pont à Salaberry-de-Valleyfield.




La vente de Vidéotron, un autre cas délicat pour Blanchet


Le cas de Claude Blanchet est encore plus délicat parce que sa femme était ministre au gouvernement, membre du comité des priorités de 1996 à 2003, et titulaire des Finances de 2001 à 2003. Les ministres sont tenus au secret sur les délibérations du cabinet. Mais dans un monde où les apparences sont parfois aussi importantes que la réalité, la prudence aurait pu inciter le conjoint de la ministre à ne pas détenir de titres d’entreprises liées de près ou de loin au gouvernement.


À titre d’exemple, les médias ont appris en février 2000 que la Caisse de dépôt pourrait bloquer l’offre de Rogers Communications pour l’achat de Vidéotron. En août, la Caisse s’est portée acquéreur de Vidéotron en partenariat avec Quebecor. Les déclarations d’intérêt de Mme Marois montrent que son conjoint avait des titres de Quebecor en 1999, mais qu’il n’en avait plus en 2001.


De janvier à avril 2000, les actions de Québécor sont passées de 30 $ à plus de 40 $. Les déclarations d’intérêt de Mme Marois ne donnent pas d’information sur la date de la vente des actions de Quebecor par son conjoint. Mais les chanceux qui ont acheté et vendu au bon moment ont fait un profit appréciable. Ce n’est peut-être pas le cas de M. Blanchet ; il est même possible qu’il ait vendu ses titres en 1999, avant l’intervention de la Caisse de dépôt avec Quebecor. Mais dans un monde où les apparences ont une telle importance, sa proximité avec les décideurs du gouvernement aurait pu l’inciter à se tenir loin de ce titre.




Refus de commentaires




La semaine dernière, Le Soleil a tenté en vain d’obtenir les commentaires de Claude Blanchet, mais il a refusé, même après avoir reçu copie de nos questions. Ce n’est que mercredi qu’une porte-parole, qui a demandé à ne pas être identifiée, a communiqué avec nous pour faire valoir qu’il était injuste de publier ce genre d’informations uniquement dans le cas de M. Blanchet, d’autant plus qu’il est le conjoint de Pauline Marois. Il est vrai qu’il est le seul ex-dirigeant d’une société d’État à avoir révélé ses avoirs. Mais c’est justement parce qu’il était alors le conjoint d’un ministre du cabinet qu’il a du se plier à une telle transparence. Ses prédécesseurs et ses successeurs n’ont pas de tels comptes à rendre au public.

Comme nous pouvons le voir ici, nous manquons de données concernant ces propriétés d'actions pour déclarer hors de tout doute que Claude Blanchet a réellement pu profiter de sa position privilégiée pour s'enrichir, sauf qu'une chose demeure encore et toujours, et ce sont les apparences. Et en matière de conflits d'intérêts, les apparences sont primordiales. Et à la lumière de ce qui a été démontré jusqu'ici, il n'est pas déraisonnable de penser que ces apparences ne sont pas que des apparences, justement. Et un tel sujet mérite un approfondissement approprié, justement pour se donner la chance en tant que citoyen de ce sortir de l'impasse actuelle.

Mme Marois s'est déjà déjà défendue de ces allégations d'apparences de conflit d'intérêt en mentionnant qu'il n'y avait pas là de conflit d'intérêts puisque justement des intérêts étaient déclarés. Je m'excuse, mais le simple fait d'être déclaré ne rend pas un conflit d'intérêt moins conflictuel pour autant. En fait, habituellement, si de tels conflits d'intérêts surviennent, leur déclaration sert justement à invalider le candidat, ou alors à assurer un processus de nomination exclus de ce conflit d'intérêts, si telle chose est possible. Ce qui ne semble pas avoir été le cas ici avec les avoirs du couple Blanchet-Marois.


La «généreuse» parenté de Pauline Marois

Un article de Denis Lessard du journal La Presse nous apprend que pas moins de 17 membres de la famille immédiate de Pauline Marois et de son mari Claude Blanchet ont fait des contributions au Parti Québécois en 2005 à hauteur du maximum prévu par la loi, c'est à dire 3000$ chacun.


Au moment où ils étaient étudiants ou sans emploi lucratif, les enfants de Pauline Marois ont puissamment contribué au financement de la campagne de leur mère pour se faire élire à la tête du Parti québécois en 2005.


Trois des quatre enfants de Mme Marois ont versé le maximum permis par la loi, 3000 $, pour financer leur mère. Félix, étudiant en éducation physique âgé de 24 ans, Francois-Christophe, étudiant en biologie de 22 ans, et Jean-Sébastien, qui, à 20 ans, étudiait aux HEC, ont chacun donné le maximum admissible, 3000 $. L'aînée, Catherine, alors responsable d'un club vidéo, a fourni 2600 $.




17 membres de la famille




Lors de la campagne de 2005, pas moins de 17 membres de la famille immédiate de Pauline Marois et de son conjoint, Claude Blanchet, ont contribué à la campagne de la chef péquiste, dans la très grande majorité des cas au maximum de 3000 $. En tout, la parenté a fourni 55 575 $ à la campagne de la députée de Charlevoix, qui avait amassé 345 000 $ cette année-là.


Dans la quasi-totalité des cas, ce fut aussi leur seule contribution financière à un parti politique. La mère de Mme Marois, Marie-Paule Gingras, avait versé 3000 $ au trésor de guerre de sa fille.


La soeur de Mme Marois, Jeannine a donné 2225 $ en 2005. Son conjoint, Jean Caouette, a donné 2800 $. Sa seule autre contribution politique sera pour Pauline Marois encore, en 2007.


Le frère de Mme Marois, qui travaille en gestion immobilière, a versé 3000 $ tout comme sa conjointe, Denise Noreau, professeure. Leur fils, Marc-Antoine Noreau-Marois, ne voulait pas être en reste. Malgré ses 19 ans, l'étudiant a lancé lui aussi 3000 $ dans l'escarcelle. La soeur de la belle-soeur de Mme Marois, Marthe Noreau, ergothérapeute, y est allée aussi de 3000 $, tout comme son père, Paul-Émile, retraité.


Denis Marois, le frère de la chef péquiste, a fourni 3000 $. Ce travailleur social avait déjà contribué au PQ, à raison de 300 $ par année, de 2000 à 2002.


Du côté des Blanchet, Francine, la soeur de Claude, a aussi fait le sacrifice de 3000 $, tout comme son conjoint, Yvon Desloges. Encore là, les enfants ont répondu à l'appel : Marie-Ève et Alexandre, deux étudiants de 18 et 21 ans, ont donné chacun 3000 $ pour aider leur tante à devenir chef du PQ.








«Une attention particulière»




Cynthia Gagnon, porte-parole du Directeur général des élections, a affirmé que le DGE avait «porté une attention particulière» aux informations publiées mardi par La Presse. On rassemble les faits avant de décider s'il y aura une «vérification», le passage obligé avant de décider si l'on fera enquête.


La Presse a révélé mardi que, en 2007, 62 personnes avaient versé pas moins de 123 000 $ à une éventuelle campagne de Pauline Marois, une moyenne de 2000 $ par personne environ. Plusieurs donateurs étaient associés à des entreprises de génie-conseil, et 44 % avaient donné le maximum admissible de 3000 $.


La loi est limpide, selon Mme Gagnon : celui qui donne à un parti doit donner son propre argent, sans qu'il y ait de remboursement pour sa contribution.


Rappelons que, pour la campagne à la direction du parti, en 2005, le PQ avait décidé que les contributions à la campagne des candidats à la succession de M. Landry devaient être confiées au parti. Elles étaient traitées comme des contributions ordinaires avant d'être réacheminées aux candidats.


Mme Gagnon ne veut pas se prononcer sur le fait que des étudiants sans emploi puissent injecter 3000 $ dans une campagne politique. En 2007, quand Mme Marois s'était présentée dans Charlevoix, les quatre enfants avaient versé 400 $ chacun.


Pour vérifier l'authenticité d'une contribution, on établit que les fonds ont été tirés à partir d'un chèque personnel.



Le retour de Claude Blanchet et iPerceptions Inc.

Nous avons eu droit récemment à une éloquente démonstration du trouble légitime concernant les proches accointances entre un soit-disant souverainiste comme François Legault et un fédéraliste notoire comme Charles Sirois de la part de Rhéal Matthieu. M. Matthieu fait également part d'un scandale impliquant le programme FIER et M. Charles Sirois par l'entremise de la compagnie iPerceptions Inc. M. Matthieu à fait là, à très juste titre, une excellente démonstration du pourquoi l'on doit se méfier de cette soit-disant nouvelle option politique que représente le CAQ.

Malheureusement, et ceci dit sans vouloir minimiser l'importance de se débarrasser du gouvernement Charest ou de dénoncer l'ineptie de la coalition Sirois-Legault, l'article de M. Matthieu est un exemple on ne peut plus éloquent de cette apparente incapacité de voir la poutre dans l'oeil de Mme Marois qui n'est pourtant pas plus petite que celle dans l'oeil de Legault ou Charest. Ce qui dans un sens est compréhensible cependant, une bonne partie des actions financières du couple sont faites au nom de M. Blanchet, qui est une personne beaucoup plus anonyme que Mme Marois pour le commun des mortels.

En effet, Claude Blanchet s'est "relancé" dans le monde des affaires au début 2007, après avoir quitté son emploi à la SGF en 2003 avec l'arrivée au pouvoir des Libéraux de Jean Charest, en étant une des pierres angulaires de la nouvelle compagnie iPerceptions Inc. Il est d'ailleurs toujours sur le conseil d'administration, au même titre que Charles Sirois.





Le retour de Claude Blanchet




Publié le 05 février 2007 à 00h00 | Mis à jour le 05 février 2007 à 07h30
Jacques Benoit


La Presse






" C'est une compagnie à fort potentiel de développement. On y croit beaucoup ", explique au sujet de iPerceptions l'ex-président de la Société générale de financement (SGF), Claude Blanchet.


Pour Claude Blanchet, qui a dû quitter la présidence de la SGF au moment de l'arrivée au pouvoir du Parti libéral du Québec, au printemps 2003, il s'agit d'une première, après ce départ de la société d'État.


Aujourd'hui président de la société de capital de démarrage Investissements Demcap, lui et les autres fondateurs de cette petite société s'apprêtent en effet à transformer cette coquille qu'est Demcap en une société active.


Ceci, comme l'y autorise la Bourse de croissance TSX (Toronto), à laquelle Demcap est inscrite depuis août 2006, selon la formule dite de prise de contrôle inversée (reverse take over).


" On devient une compagnie opérante ", dit Claude Blanchet.


Pour cela, Demcap émettra en faveur des actionnaires de iPerceptions et de ses propres actionnaires, au cours de 45 cents le titre, pour près de 11 millions de dollars de ses actions, et se transformera du même coup en iPerceptions.


" Ce qu'on a fait, signale Claude Blanchet, c'est qu'on a créé une coquille à capital ouvert, et on est allé chercher 1,5 million. La cible qu'on a trouvée, c'est iPerceptions. "


Les fondateurs de Demcap, dont son président et son secrétaire et vice-président, finances, Mario Jacob, ont mis eux-mêmes 300 000 dollars dans cette société de capital de démarrage. Ils se retrouveront ainsi avec environ " 20 % " de iPerceptions, selon Mario Jacob.


" Notre objectif est que tout soit fait en avril 2007 ", dit ce dernier.


Au moment où elle sera devenue une société à capital ouvert, iPerceptions, selon les exigences de Bourse, devra réunir, par des placements privés ou publics, au moins 2 millions.


" C'est ce dont la compagnie a besoin pour se développer ", indique Claude Blanchet.
iPerceptions


Fondée en 2000 par Jerry Tarasofky, qui fut président de la chaîne de boutiques Compucentre (aujourd'hui Compusmart), iPerceptions a comme spécialité l'évaluation de sites Internet.


Dans ce but, et toujours par Internet, l'entreprise entre en contact avec des visiteurs de sites, et mesure leur degré de satisfaction, leurs attentes, etc.


" On détecte comment les gens voient les compagnies, selon une méthodologie unique qu'on a nous-mêmes développée ", souligne Jerry Tarasofsky.


Tout cela se fait en continu, ajoute-t-il, de sorte que les compagnies clientes, lors d'ajustements ou de modifications à leur site, sont aussitôt informées de la réaction du public.


iPerceptions eut d'abord comme compagnies clientes des fabricants automobiles, dont GM, Nissan, Ford, etc., mais également des chaînes hôtelières, telle Hilton.


" Maintenant, on vise d'autres clientèles - le milieu de l'électronique et les médias notamment ", indique son président.


L'entreprise a un personnel de 25 employés, dont 23 à Montréal et les deux autres à Toronto.


" Desjardins est aussi de nos clients ", dit Jerry Tarasofsky.


Mario Jacob : " iPerceptions a des produits très intéressants, et le timing est extraordinaire. "

Je ne sais pas pour vous, mais tout cela m'apparait plutôt fumeux. Je ne peux commenter l'aspect financier de la chose, mais étant versé dans la chose technologique, je me pose des questions sur leur supposée technologie. Cette compagnie me rappelle beaucoup le type de compagnies foireuses qui ont causé l'éclatement de la bulle des point-coms au début des années 2000. D'ailleurs, le document anonyme auquel j'ai référé plus haut dans le texte fait mention d'une intervention de l'Autorité des Marché Financiers quelques 6 mois plus tard seulement, visant à une interdiction totale de transiger sur les titres de iPerceptions Inc. Il m'a fallu aller directement sur le site web de l'AMF pour confirmer cette information, mais l'information rapportée dans le document anonyme est dans ce cas précis absolument véridique, étant du copié-collé mot-à-mot d'une section de ce document officiel de l'AMF.


iPerceptions Inc.
Interdit à Claude Blanchet, Barry Cracower, Jerry Tarasofsky, Denis M. Sirois, Daphne Kis, Jean Lavigueur, Martin Faucher, Daniel Taras, Richard Zeidel, Jonathan Levitt, Stephen Burns, Robert Duff Anderson, Elaine, Tarasofsky, Joseph Callaghan, Adelina (Lina) Continelli, Sandra Haydon et Eric Salpeter d'effectuer, directement ou indirectement, toute activité reliée à des opérations sur les valeurs de iPerceptions Inc., aux motifs que l'émetteur ne s'est pas conformé aux obligations de dépôt des états financiers et du rapport de gestion relatif aux états financiers prévues au Règlement 51-102 et que ces personnes ont été administrateurs ou dirigeants de l'émetteur depuis que celui-ci a déposé ses derniers états financiers conformément aux exigences applicables et, en tant qu'initiés de l'émetteur, ces personnes peuvent avoir été informées de tout fait ou changement important concernant l'émetteur qui n'a pas été rendu public après la
date des états financiers déposés.

L’interdiction est prononcée le 14 septembre 2007.
Décision n°: 2007-MC-1964

Je ne sais pas si c'est lié à la même cause, mais cet autre document de l'AMF publié en 2009 fait état d'une mise à l'amende de certains membres du comité de direction de iPerceptions Inc. pour un manquement à certaines règles de l'AMF, mais Claude Blanchet ne figure pas sur cette liste.

Il est souvent question lorsqu'on critique Pauline Marois que les attaques contre elle sont "sournoises", du fait qu'elle soit une femme et qu'elle soit riche. Apparemment, nous aurions au Québec un problème particulier avec l'argent qui nous pousse à dénigrer ceux qui en ont, et à plus forte raison du fait que ce soit une femme. Tout d'abord, mes attaques envers Marois n'ont rien à voir avec son genre. La seule raison pour laquelle j'y fais allusion ici est parce que j'ai déjà reçu ce genre de critiques pré-fabriquées et non-fondées sur Facebook. Quant à l'argent, je ne crois pas que les Québécois ont plus de problèmes avec l'argent que n'importe où ailleurs sur la planète. Là où en général nous voyons problème, c'est sur le "comment" cette richesse a été acquise, à plus forte raison dans le cas de personnes en positions de pouvoir. À ce titre, l'équation de la richesse de Mme Marois n'est pas complète sans y ajouter la portion concernant son mari et sans réaliser à quel point leurs deux carrières sont intimement liés, au point de presqu'être une nouvelle forme de "double-dipping".

Nous avons beau réclamer à grands cris la démission de Jean Charest pour des allégations de corruption, de trafic d'influence et de copinage, mais nous ferions une grossière erreur de ne pas nous pencher dès maintenant sur cet aspect méconnu de la carrière du couple Marois-Blanchet. Le lien d'affaires entre Claude Blanchet et Charles Sirois devrait alerter les souverainistes au même titre que le lien politique entre François Legault et Charles Sirois. Peut-être même plus, ce lien étant d'argent, et donc d'une nature beaucoup plus forte qu'une soit-disant alliance à la CAQ.

Mais ce n'est pas là le seul endroit où le bât blesse.


Parlons "souveraineté"

Dans mon post-mortem citoyen de ma vigile au congrès régional du PQ à Gaspé, j'ai fait mention que Pauline Marois n'était pas souverainiste. Si elle l'était, et qu'elle était au moins à moitié aussi ouverte aux idées qu'elle le prétend, elle aurait pris les 2 minutes que je demandais pour au moins écouter la proposition de projet de société sur lequel fonder la souveraineté du Québec que j'ai désiré proposer. Libre à elle par la suite de rejeter cette idée si elle le désire, mais je ne crois pas que le discours que j'ai prononcé cette journée-là méritait un tel traitement dans une supposée démocratie où la liberté d'expression est censée exister. Mais là n'est pas le problème.

Le problème, c'est que Pauline Marois ne prône pas la souveraineté, point. Elle prétend qu'elle le fait, mais fait exactement le contraire. Le fait qu'elle était d'accord avec l'idée de Charest de commencer l'apprentissage de l'anglais dès la 6ième année, pour ensuite se rétracter (on se demande bien pourquoi... en fait, sa propre position n'est guère mieux en voulant l'instituer dès le début du secondaire, là où l'identité est la plus malléable et influençable) indique bien à quel point une mesure comme l'imposition de la Loi 101 au cégep n'est que de la poudre aux yeux.

La position linguistique du PQ font s'interroger à juste titre plusieurs électeurs, et avec raison, tout autant que la valse-hésitation sur le projet de souveraineté, "souveraineté" qui ne reste toujours qu'un vague concept auquel on nous demande d'adhérer aveuglément en apposant un "Oui" lors d'un éventuel référendum. On attend passivement l'avènement d'éventuelles "conditions gagnantes" tout en ne faisant absolument rien pour les créer ces conditions gagnantes, allant jusqu'à étouffer la moindre opinion citoyenne essayant d'apporter de l'eau au moulin alors que l'on prétend justement vouloir offrir la parole à ces mêmes citoyens. Mascarade que tout cela.

Mascarade en effet, surtout lorsqu'on constate à quel point certains députés péquistes sont heureux de collaborer "pleinement et entièrement" avec le Canada, dixit André Simard, député péquiste de Kamouraska-Témiscouata.

Étrange position, en effet, venant de la part d'un député provenant d'un parti indépendantiste. Dire que c'est moi que l'on traite parfois de collabo fédéraliste... pour oser tenter d'élaborer un projet de souveraineté concret et réaliste! Mais il faut regarder le problème de la souveraineté québécoise hors de la traditionnelle relation Canada-Québec, dans la mesure où la souveraineté du Canada lui-même est présentement menacée par la globalisation corporatiste nord-américaine, et ensuite mondiale, connue comme étant le Nouvel Ordre Mondial tant annoncé par les ténors politiques du monde entier, tous autant de marionnettes à la solde des pouvoirs corporatistes et financiers de ce monde. Dans cette optique, est-il normal que Pauline Marois, alors Vice-Première Ministre et Ministre des Finances d'un gouvernement prônant apparemment la souveraineté du Québec, participe en 2003 au Forum sur l'Intégration Nord-Américaine? Je ne dis pas si elle y serait allée pour dénoncer ce projet de globalisation anti-démocratique et anti-souverainiste... Mais, pour y participer?

Lorsque j'ai adressé cette question sur Facebook, certains m'ont dit qu'il était "normal" pour un ministre des finances en poste de participer à un tel événement; qu'en tant que représentante du Québec, elle y défendait les intérêts du Québec; que ça représentait une expression de la volonté de vouloir s'ouvrir sur le monde... Que nenni! Ce projet de longue date, qui à une certaine époque fut connu aussi sous le nom de ZLÉA, lié à une manifestation monstre à Québec en 2000 digne de celle du G-20 à Toronto l'an dernier, va totalement à l'encontre du principe de souveraineté des nations-états. Il est paradoxal qu'un gouvernement soit-disant souverainiste veuillent participer à un tel événement, rien de moins que la simulation d'un gouvernement nord-américain dont la mise-en-place était alors prévue pour 2010. Je vous rappelle que l'accord secret entre Stephen Harper et Barrack Obama sur l'intégration d'un périmètre de sécurité commun à été ratifié au début février 2011, et que les drones américains sont maintenant stationnés à la frontière québécoise depuis.


On comprend un peu mieux alors l'empressement soudain du PQ presqu'aligné sur celui du PLQ de vouloir angliciser tous nos beaux petits québécois et petites québécoises en devenir, afin de les préparer à cette nouvelle "réalité". Une réalité où des millions de chômeurs et travailleurs pauvres provenant du Mexique auront libre accès au marché du travail du Québec et du Canada. En affaiblissant le Français, on risque bientôt, dans une génération ou deux peut-être, de parler au Québec un anglais avec un accent mexicain, tellement nous serons vulnérables au niveau linguistique et économique. On commence à mieux comprendre ainsi quel est le problème du PQ de Mme Marois : il est aligné sur les mêmes intérêts supérieurs que le PLQ de Jean Charest. Et ces intérêts dépassent la seule sphère du Canada et de la nébuleuse Desmarais-Power Corp. Mais déjà, de réaliser le pouvoir (sic) que détient Power Corp sur les politiques d'un pays comme le Canada, ainsi que la France, démontre bien à quel point la souveraineté des nations est présentement mise-à-mal par les ténors de tout les principaux partis politiques de la planète, de par le lien privilégié et anti-démocratique qu'ils entretiennent avec l'oligarchie corporatiste et financière, ils sont en train de révoquer et d'annuler nos souverainetés nationales et nos droits individuels et communs de manière "légale" et (se voulant) définitive.

De par sa richesse, de la façon dont elle l'a acquise surtout, et de par sa potentielle future position de Première Ministre du Québec, dans le contexte d'un bradage intégral des structures de l'état et de l'économie sous le diktat des pouvoirs financiers similaire à la crise d'argentine à laquelle j'ai référé dans l'un de mes textes précédent, on comprend un peu mieux les positions adoptées par Pauline Marois du fait qu'elle tire un avantage financier direct et personnel d'appuyer de telles positions. Et que les "conditions gagnantes" qu'elle attend avant de lancer son référendum auquel on pourra finalement dire OUI sera très probablement... un vulgaire référendum sur l'intégration Nord-Américaine tant annoncée, similaire à l'intégration de l'Europe qui déjà montre des signes de tensions internes assez importantes, surtout de la partie civile. Au mieux, ce sera présenté comme un projet de reconnaissance "distincte" avec une "association" impliquant la "participation" de "l'État Québécois" au sein de l'Union Nord-Américaine". Dans un tel contexte, un "Québec souverain" serait à peu près aussi "souverain" que n'importe lequel des états-américains, également privés d'une large partie de leurs pourvoirs souverains traditionnels. Bref, une pilule globalisante empoisonnée. Une telle optique permet de mieux comprendre les positions actuelles du PQ-Marois, et pourquoi ce parti ne réussit pas à monter dans les sondages malgré le grogne populaire contre Jean Charest.

Concernant les gaz de schiste, le pétrole et les ressources minières et naturelles en général, sa position ne diffère pas vraiment de celle de Charest (elle lui a même "mis la table", pour ainsi dire), à ce que je sache elle n'appuie pas l'établissement d'un moratoire mais est plutôt favorable à l'exploitation des gaz de schiste, "en autant que c'est fait de manière acceptable", ce qui est à peu près aussi facile à réaliser que la quadrature du cercle, c'est-à-dire impossible. En fait, je crois plus en nos chances collectives de parvenir à réaliser la quadrature du cercle avant de trouver une façon "convenable" d'exploiter (incluant l'exploration) des hydrocarbures de schiste. Tout comme pour la défense du Français avec la Loi 101 au Cégep et pour la souveraineté remise aux calendes grecques, sa position sur les ressources naturelles n'est que de la poudre aux yeux qui tente vainement de surfer sur l'opinion publique sans vraiment prendre clairement position dans le sens des revendications citoyennes.


En conclusion : ceci n'est pas une aventure de Hergé


Cette histoire n'est effectivement pas une aventure de Hergé, mais elle pourrait facilement l'être non seulement de par la ressemblance physique frappante entre Mme Marois et Bianca Castafiore, ni par la référence évidente du Château de Moulinsart de l'île Bizard, mais d'abord et avant tout pour la profondeur de l'intrigue politique, digne de chefs-d'oeuvres tels que L'oreille cassée, Le Sceptre d'Ottokar, L'affaire Tournesol, Tintin au pays de l'or noir, Coke en stock et Tintin au pays des Picaros, pour ne nommer que ceux-là.

Une théorie a subitement surgi dans mon esprit lorsque j'ai pris connaissance du lien Blanchet-Sirois. Et si... et si "l'épouvantail" de la division du vote que créerait un éventuel nouveau Parti Legault-CAQ, accompagné dans cette démarche par Charles Sirois, partenaire d'affaires du mari de Pauline Marois, n'était rien d'autre qu'une vaste supercherie, une tentative de manipulation de l'opinion publique visant à brandir le spectre d'une possible ré-élection du gouvernement Charest si jamais le vote péquiste se devait d'être "divisé" pour une raison ou pour une autre. Résulterait d'une telle supercherie soit le ralliement massif de l'électorat vers le PQ-Marois dans un effort "stratégique" de bloquer Charest, ou alors si Legault rafle la donne, Marois ne sera pas perdante pour autant de par les relations de son mari avec Charles Sirois dans le cas où les sondages forcent le CAQ à se constituer en parti politique, et possiblement prendre le pouvoir avec ou sans coallition avec l'ADQ. On appelle ça une situation gagnant-gagnant, et ce même si dans l'un des deux scénario, Pauline Marois se voit confinée à un moindre rôle.

Il reste toujours la troisième option, celle où les 40% des gens qui ne votent plus n'embarquent pas dans la combine, pour une raison ou pour une autre, ce qui pourrait mener effectivement à une ré-élection du Jean Charest.

En tout cas, cette théorie à le mérite d'apporter une explication convenable et plausible au quatuor formé de Marois-Blanchet-Sirois-Legault. C'est soit ça, ou alors j'imagine que les réunions du conseil d'administration d'iPerceptions Inc sont plus tendues depuis quelques semaines.

Toujours est-il qu'au rythme où vont les choses, vu la timidité des protestations populaires envers Jean Charest, qui pour la très grande majorité ne dépasse pas le clic d'une souris sur un ordinateur malgré 77% de mécontentement envers son gouvernement, l'actuel Premier Ministre a toutes les cartes légales en main afin de rester au pouvoir jusqu'à la toute dernière journée prévue par la loi, et il y a fort à parier que c'est exactement ce qu'il va faire. Sur Wikipedia, on peut lire :


Élections de 2003


Lors de l’élection générale du 14 avril 2003, le Parti québécois a été battu par le Parti libéral, dirigé par Jean Charest6. Devenu premier ministre, Charest a mené une politique de désengagement de l’État, en favorisant notamment les partenariats public-privé, dans le but de contenir la dette publique du Québec qui s’élevait à l’époque à 108,6 milliards de dollars7. Le gouvernement libéral a connu certaines difficultés au cours de son mandat, les taux d’insatisfaction s’élevant jusqu’à 78 %8. En revanche, le taux d’insatisfaction baisse vers la fin de son mandat9.

On peut donc voir que ça ne date pas d'hier que le taux d'insatisfaction à son égard soit au-dessus de la barre des 75%, et pourtant, ça ne l'a pas empêché de demeurer aux commandes, et ce deux élections générales plus tard.

C'est donc à plus forte raison, et à la lumière du portrait dressé dans cet article, qu'il faut profiter de la chance qui nous est offerte le mois prochain pour faire perdre à Pauline Marois son vote de confiance, et ainsi donner une chance au PQ de se nommer un chef, ou à tout le moins de porter un projet avec des portes-parole crédibles et intègres, capable de rallier les Québécois à hauteur de 77% de l'électorat. Car si Jean Charest nous démontre bien une chose, c'est bien qu'il est possible d'unir les Québécois sur certaines questions, malgré nos différences d'opinions. Ensuite, nous aurons environ 2 ans, peut-être moins, pour fourbir nos armes en vue de la prochaine élection. Mais d'abord et avant tout, si l'on veut se débarrasser des politiciens carriéristes et arrivistes, il faut saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent, et prendre en considération TOUS les politiciens carriéristes et arrivistes. Pas seulement ceux présentement au pouvoir, sinon le combat sera à recommencer encore une fois. Et vu que le Québec n'est apparemment pas encore rendu au point où en est le Wisconsin dans les revendications citoyennes et la contestations des pouvoirs mis en place par nos "élites" (ils occupent le parlement de l'état et ce depuis trois semaines, et pourtant, les médias sont étrangement silencieux sur ce sujet), le prochain Premier(e) Ministre du Québec sera en poste, absolument indélogeable, pour un autre 5 ans, à nous faire subir exactement les mêmes politiques à peu de choses près que celles que nous décrions actuellement envers le gouvernement Charest.

Avis à ceux qui voudront me taxer de vouloir semer la zizanie et de vouloir diviser le vote, je vous ferai remarquer que Mme Marois est incapable de rallier le vote derrière elle, et ce malgré le fait qu'elle a eu plus de 18 mois pour le faire. Je crois sincèrement que le Parti Québécois est le meilleur véhicule politique pour battre Jean Charest aux prochaines élections. Mais pas avec Pauline Marois à sa tête. Nous avons donc tous intérêt, en tant que Québécois, de voir à ce que nous saisissons cette chance unique que nous ayons encore afin d'apporter une opposition crédible pour battre Jean Charest aux prochaines élections, libre de tout intérêt corporatiste néfaste à notre bien-être démocratique.

Je veux également rappeler au lecteur que Bernard Landry a créé un précédant en démissionnant de la tête du PQ suite à un vote de confiance à hauteur de 76%, créant ainsi un précédent au sein du parti. J'ose espérer qu'à la lumière d'un tel dossier, massivement communiqué sur Internet (et possiblement dans les médias, quoique je ne me fais pas trop d'illusions de ce côté pour l'instant), qu'il est possible de faire passer le vote de confiance de Mme Marois en dessous de ce seuil psychologique et historique.

Une fois la direction du PQ disponible, j'admets effectivement qu'il est possible que je me pose comme candidat à la course à la chefferie. Tout comme il est possible que je me contente d'un rôle "plus effacé" au sein d'un comité travaillant à la mise-sur-pied d'un projet tel que Démocratie v2.0. Après tout, je ne suis pas le seul à prôner de telles réformes, comme en fait foi cet article du Devoir publié hier intitulé Le grand cri numérique de la liberté. Je ne suis qu'un porte-parole parmi d'autres autour de ce projet de société, et on commence à peine à se réunir et à se parler.


C'est la seule solution plausible jusqu'à ce jour, et jusqu'à preuve du contraire, pour se sortir collectivement du bourbier majeur dans lequel nous nous trouvons, globalement, partout sur la planète, incluant ici-même au Québec. Le Québec, ici, a une chance historique à saisir en se posant comme pionnier mondial en instaurant un tel système démocratique. Osons nous doter d'un système démocratique qui ferait l'envie du reste du monde, et ainsi d'oser se poser comme exemple à suivre dans ce domaine.

Ne nous reste plus qu'à assumer collectivement cette solution et de se donner les moyens de la réaliser d'ici les prochaines élections, incluant les efforts de communications nécessaire afin de faire connaitre ce projet au plus grand nombre d'électeurs d'ici-là.

Et c'est en ce sens que je dirige mes actions, peu importe le rôle que je me verrais éventuellement confié (ou pas, qui sait?) dans le cas où cette option politique parvient à se frayer un chemin avec une chance mathématique de gagner les prochaines élections haut la main si la machine du PQ se devait de pousser et promouvoir un tel projet.

Et contrairement à Pauline Marois, et ce malgré mes très maigres moyens financiers actuels, je m'arrange pour que mes bottines suivent mes babines, n'en déplaise à certains.

Adam Richard

6 commentaires:

  1. Wow, quelle recherche intéressante...félicitations!

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  2. Merci. Je vous invite aussi à consulter le travail de recherche effectué par Léonard Chevrier à propos de Claude Blanchet, qui est assez phénoménal : http://www.facebook.com/notes/leonard-chevrier/claude-blanchet/297703830332145

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  3. La Mascotte des PQuistos

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  4. Félicitations! J'espère que toute cette magouille de
    notre madame Blancheville et de son mari ''le fraudeur '', sera mise à jour à la Commission Charbonneau. Comme sa gang crie haut à l'intégrité, nous aussi nous voulons que nos dirigeants soient PROPRES PROPRES PROPRES

    Merci pour cette recherche très intéressante. Je l'envoie par courriels à tous mes contacts qui je l'espère feront de même. Nicky

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    1. Léonard Chevrier14 mars 2014 à 05:24

      «Le déclenchement possible des élections dans la semaine du 10 mars épargnerait cependant le couple Marois-Blanchet de cet exercice de reddition de comptes.»http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201402/20/01-4740927-marois-et-blanchet-forces-de-comparaitre-en-commission-parlementaire.php

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  5. Bonjour, Fort intéressant et très épeurant!
    Est-ce que quelqu'un est capable de retracer la fiche de l'entreprise Perceptions Inc. au registraire... elle n'y est pas?

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