samedi 19 mars 2011

Le Canada est-il devenu la nouvelle Autriche ?

Une manoeuvre secrète qui n’est pas sans rappeler l’Anschluss
Le Canada est-il devenu la nouvelle Autriche ?
Il est temps de cesser de faire l’autruche
Adam Richard
Tribune libre de Vigile
lundi 14 mars 2011      517 visites      8 messages


Chers Vigiles,

Le 8 février dernier, sur ce site, Patrice Lamoureux nous apprenait avec stupéfaction la ratification d’un accord secret entre le Canada et les États-Unis. L’accord, signé le 4 février 2011, prévoit une coopération et une transparence accrue des systèmes de rêgles des deux pays concernés. Cette entente concerne l’harmonisation d’un "périmètre de sécurité" Nord-Américain qui met en péril la souveraineté même du Canada, et par la bande, celle du Québec également.

Le premier paragraphe du communiqué de la Maison Blanche concernant cet accord nous en indique un peu plus sur l’objectif de cet accord :
Today, President Barack Obama and Prime Minister Stephen Harper have directed the creation of a United States-Canada Regulatory Cooperation Council (RCC), composed of senior regulatory, trade, and foreign affairs officials from both governments. In recognition of our $1 trillion annual trade and investment relationship, the RCC has a two-year mandate to work together to promote economic growth, job creation, and benefits to our consumers and businesses through increased regulatory transparency and coordination.

They have directed that the first meeting of the RCC be convened within 90 days by the relevant agencies in the United States and Canada.
Cet accord mène donc à la création d’un Conseil de Coopération Règlementaire avec un mandat de 2 ans afin d’arriver à ces objectifs, la première rencontre ayant lieu à l’intérieur des 90 jours suivants la ratification de cet accord.

Cet accord en lui-même est suffisant pour foutre la frousse à quiconque est intéressé un tant soit peu par la démocratie et les questions de souverainetés nationales. Mais encore plus inquiétant est cet autre accord, signé 10 jours plus tard au Texas, le 14 février dernier. Selon cet accord, les deux pays acceptent de rendre disponible sa force militaire à l’autre pays en cas d’urgences civiles dans l’une ou l’autre des deux nations.

Canada, U.S. agree to use each other’s troops in civil emergencies :
Canada and the U.S. have signed an agreement that paves the way for the militaries from either nation to send troops across each other’s borders during an emergency, but some are questioning why the Harper government has kept silent on the deal.

Neither the Canadian government nor the Canadian Forces announced the new agreement, which was signed Feb. 14 in Texas.
Les détails de l’accord ne sont pas rendus publics, et l’article cité ici ne donne pas d’exemple concrets du genre "d’urgences civiles" dont il pourrait être question. On peut facilement penser, par contre, que cela peut inclure des choses telles que des inondations, des tremblements de terre, ou même... un soulèvement populaire !

Et c’est là que ça devient intéressant de s’attarder à ce qui se dessine au-dessus de nos têtes, à une époque où la contestation citoyenne est à son comble envers le gouvernement Charest, et où des actions citoyennes d’occupation des lieux de forages de gaz de schiste sont en préparation. Va-t-on devoir faire face aux G.I. américains, qui ne seront pas forcément tenus aux même restrictions légales que notre propre armée canadienne et nos corps policiers ? À la lumière de ces accords secret, cela en a toutes les apparences.

Surtout quand on prend en compte que des drones américains sont maintenant stationnés à la frontière Québécoise.

Que penser aussi de cette autre manchette, selon laquelle le Gouvernement du Canada se nomme maintenant le Gouvernement Harper ?

Somme-nous en face d’une prise de contrôle totalitaire de nos institutions démocratiques ? Allons-nous bientôt lever le bras bien haut, la main bien droite, en proclamant "Hail Harper", nouveau Maréchal Pétain de l’ère moderne ?

Que le gouvernement de Stephen Harper se fasse discret sur ces questions passe encore... On peut "comprendre" pourquoi il tient à garder ça secret. Idem pour Jean Charest : on sait pour qui il travaille. Mais comment expliquer le silence de nos ténors souverainistes ? Ne devraient-ils pas être au barricades ? Ne sont-ils pas au courant de ces tractations qui se trament au -dessus de nos têtes ? Ne voient-ils pas l’énorme danger pour la souveraineté québécoise, à travers la souveraineté du Canada, à travers ces accords signés en catimini ?

Il est vrai que la cheffe du PQ actuel, Pauline Marois, est plutôt favorable à l’intégration américaine.
L’on pourra toujours arguer que n’ayant jamais signé la Constitution Canadienne, il nous serait dès lors assez "aisé" de se sortir de ce bourbier pseudo-sécuritaire à saveur totalitaire (vous connaissez le Patriot Act ?), mais à ce stade, si le Canada est la nouvelle Autriche annexée, on est en droit de se demander si un Québec tentant de se séparer de ces accords bilatéraux en accédant à la souveraineté ne deviendrait pas lui-même par la suite la nouvelle Pologne.

Ainsi, grâce à nos très chers voisins américains, le "combat" pour la souveraineté pourrait bien prendre une autre tournure que ce qu’il a connu jusqu’ici.

J’espère sincèrement me fourvoyer au plus haut point, mais l’analyse de ces manchettes couplé à une analyse des rouages menant à la Deuxième Guerre Mondiale me porte à penser le contraire.

Il est plus impératif que jamais de demeurer vigilants !

Adam Richard

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